Comment le pain va-t-il être servi? Va-t-on utiliser un emballage de substitution qui soit écologique ou sera-t-il vendu tel quel? Dans ce cas d’espèce, il y aura bien des objections à faire.
On a beau lutter contre le fléau des sacs en plastique, rien n’y a fait. Et, ne voilà-t-il pas qu’on relance, de nouveau, une énième interdiction de ces sachets. Cette fois, ce sont les boulangers qui sont concernés. L’interdiction imposée aux grandes surfaces, il y a quelques années, a eu l’effet que tout le monde connaît. À savoir une interdiction mitigée dont l’impact n’a même pas été évalué.
Aujourd’hui, c’est au tour, nous dit-on, de plus de 5.000 boulangeries qui offrent chaque jour près de 5 millions de sachets en plastique.
Une mesure en faveur des consommateurs ?
Les professionnels du secteur ont applaudi cette mesure à sa juste valeur. En effet, elle les arrange énormément. Elle les débarrasse d’une dépense inutile et vient à point nommé pour leur offrir un cadeau du ciel. En plus des dix millimes que les boulangers retenaient sur la baguette (vendue 200 millimes au lieu de 190) et les 20 millimes sur le grand pain (vendu, parfois, à 250 au lieu de 230) vont s’ajouter les nouvelles économies sur les achats des sachets en plastique. C’est vrai que tout le monde a fini par accepter le fait accompli des prix arrondis pratiqués par les boulangers.
Personne (y compris les autorités dites compétentes) ne s’en offusque tellement la chose est entrée dans les habitudes. Toutefois, on est en droit de s’interroger sur d’éventuelles mesures d’accompagnement en faveur des consommateurs. Car il paraît qu’ aucune alternative n’a été prise en compte ni par les autorités ni par les boulangers. Comment, justement, le pain va-t-il être servi ? Va-t-on utiliser un emballage de substitution qui soit écologique ou sera-t-il vendu tel quel ? Dans ce cas d’espèce, il y aura bien des objections à faire. En fait, rien n’a été dit à propos de la préservation de l’hygiène et des autres précautions sanitaires liées aux restrictions qui vont entrer en vigueur et qui n’envisagent aucune disposition en faveur des consommateurs et des clients.
Déjà, les boulangers et les vendeurs de pains se frottent les mains à l’idée de ne plus avoir à délivrer le pain emballé dans des sachets. Ce sera aux acheteurs de se débrouiller pour prendre possession de leurs achats.À qui profite, donc, cette toute dernière mesure? À la nature et à l’environnement? À renflouer, indirectement, les caisses des boulangers? Peut-être aux deux. Ce qui est sûr, c’est que le consommateur restera le dernier des soucis des uns et des autres.
Carmel
23 mars 2023 à 09:35
Je suis certainement d’accord avec cette décision de ne pas utiliser de plastique pour ensacher le pain mais j’aimerais voir les travailleurs de la distribution utiliser des gants (et toutes les boulangeries n’en utilisent pas) pour ne prendre que le pain et pas les pièces aussi !